Bienvenue... là-bas!

Bienvenue à tous sur notre blog spécial "vacances en martinique". Du 8 au 22 mai, plus de 1000 km en twingo pour ramener pas loin de 200 photos! Toutes ne sont pas ici, seulement les meilleures... et peut-être bientôt de la vidéo. Bonne visite, bon voyage!!! Un conseil: Servez-vous de la liste des titres (cadre vert foncé) pour lire les articles dans l'ordre;-)

mercredi 30 mai 2007

Mercredi 16 mai___La grosse journée...


S'il est une route à conseiller pour son côté sauvage et la végétation qui la borde, c'est la route de la trace, qui part de Fort-de-France jusqu'aux pentes de la Montagne Pelée. Au village du Morne Rouge, la route se sépare alors vers l'est, côté atlantique et vers l'ouest, la ville de St Pierre et le côté Caraïbes.

Nous nous levons tôt car la journée est chargée. Après un petit dej rapide, et fiers de notre belle avance, nous nous dirigeons vers Fort-de-France.... à 10 Kmh!
Hé oui, voila pourquoi la Martinique, c'est pas le paradis: les bouchons!
Après avoir perdu une bonne heure, voici le panneau "Balata" qui indique la sortie pour la trace.
Aux Antilles, sachez qu'une trace, c'est avant tout un sentier ou un chemin forestier. Cette route est belle et vient d'être refaite. Loin d'être un sentier, elle est même tout à fait praticable, à quelques virages près!

La trace, c'est d'abord une série de virages qui nous fait prendre un peu de hauteur. Entre deux virages, l'Eglise de Balata, le petit Montmartre. Je me souviens que les guides en faisaient tout un plat lorsque je travaillais dans le tourisme... Personnellement, je la trouve assez kitsch, cette petite imitation du Sacré-Coeur. Notez qu'il y a depuis là un beau point de vue sur Fort-de-France et sur sa baie.
Il est aussi intéressant de remarquer la polychromie de la facade due au contraste basalte/ciment, mais en dehors de ça...
Puis la route passe devant les célèbres Jardins de Balata. Ils sont bien agencés et le climat y est plus frais qu'au niveau de la mer. C'est l'étape touristique obligée car elle permet aux gens d'avoir "un max" de photos de fleurs en un "min" de temps! Ce jour-là, il y avait bien 4 ou 5 bus, soit au bas mot 200 chemises à fleurs à l'intérieur. Nous avons donc continué notre route! Il faut cependant savoir que pour l'achat d'une entrée au jardin, la visite de l'Habitation Latouche (côte Caraïbes) est gratuite, il suffit d'y aller...

Tout le long de la route de la trace, qui monte en serpentant entre les Pitons du Carbet et jusqu'à la Pelée, j'aime particulièrement le caractère luxuriant de la végétation. Les fougères arborescentes côtoient les lianes et certains bambous sont impressionnants. Descendez donc à Absalon, une ancienne station thermale, et marchez un peu en forêt, vous verrez...






Nous voici enfin au Morne Rouge. De là on peut choisir de monter à la montagne Pelée (en face), de redescendre sur l'atlantique par le Morne Vert (à droite) ou sur la côte ouest (à gauche).






Nous choisissons la dernière solution car la visite de la distillerie Depaz, sur les hauteurs de St Pierre, nous intéresse beaucoup.



Située sur les pentes volcaniques de la Pelée, le rhum Depaz est élaboré avec une eau particulièrement pure. La force hydraulique était d'ailleurs longtemps celle qui y actionnait les moulins à canne. Aujourd'hui, et depuis un bon moment, c'est une machine à vapeur monumentale qui est au coeur de la distillerie.


J'ai trouvé fascinant le fait que la canne, en dehors de produire le jus sucré qui, distillé, devient le rhum, produit aussi une fois broyée, le combustible necessaire pour le fonctionnement des machines.
En résumé: de l'eau, du feu, de la canne et ça marche!


La visite, gratuite aussi à Depaz, nous permet de visiter la distillerie en fonctionnement, en passant par toutes les étapes que suit la canne à sucre. La pesée, le lavage, le broyage, tout... jusqu'à la distillation, dans des colonnes à distiller dernier cri.

Comparez plutôt:




<<<<< Avant...








Maintenant >>>>>



L'apparence a changé, mais le procédé est le même. Chaque cerclage correspond à un étage où le rhum en distillation augmente peu à peu sont degré d'alcool. A chaque niveau, l'alcool se condense et tombe dans des réceptacles où il bout de nouveau avant de monter à l'étage supérieur. Simple et efficace!

Le rhume sort de ces colonnes infernales à 70°!!! Impropre, à la consommation à un tel degré, il est ramené aux alentours des 50° d'alcool grâce à l'injection d'eau dans la cuve. Et c'est là, qu'intervient l'eau pure de Depaz! Voilà, tout s'éclaire!

Notez la présence d'un musée Vapeur sur le site Depaz où sont exposés divers objets liés à cette force motrice. Intéressant et insolite!

Nous remprenons la route en direction de Saint-Pierre. Cette ville garde l'empreinte de l'éruption qui la rasa, le 8 mai 1902 à 8h02 précises (cf. l'horloge atomique qui n'éxistait pas encore!!!). Je ne m'étendrai pas outre mesure sur cette ville, jolie certes, mais dont le passé douloureux laisse encore aujourd'hui une impression bizarre, tout comme les tartines romancées qu'on peut lire à son sujet dans les guides.

Lorsque nous y étions, il faisait chaud, très chaud! Et la journée n'était pas finie. J'avais prévu de grimper encore plus au nord, jusqu'à l'anse Céron (la crique où se jette la rivière du même nom).


Le but de cette visite, c'est l'Habitation Céron, une ancienne sucrerie située dans une cadre verdoyant et fleuri. Dans mon souvenir, c'était un endroit magique...mais y'avait un truc!

Et le truc, c'est le manque de soin de l'ensemble du site. Tout en haut de la ruelle que forment les batiments de la sucrerie, un DvD passe en boucle. Nous nous assayons sur l'une des quelques chaises de jardin disposées en demi cercle, et, consternés par son côté amateur, regardons un film explicatif dans lequel tout est à l'image de l'exploitation.


Nous y découvrons un personnage devant être l'héritier du domaine, expliquer de manière désinvolte, la cigarette "au bec", à quoi servaient les bâtiments et l'exploitation en général.
C'est long, mal construit, mal monté, mais............ il y a du quad!

C'est nouveau, totalement en désaccord avec le site, mais bon, comme ça plaît aux touristes... La fin du DvD, c'est comme un film de vacances amateur. On voit ce type et un groupe de quidams se suivre à deux à l'heure sur des quad trop petits.... C'est pitoyable!
Il ferait mieux, ce type, d'arrêter de fumer et de se mettre à désherber son domaine, refixer les panneaux explicatifs, et proposer une vraie mise en valeur du site. Parce qu'honnêtement, l'arbre le plus vieux de Martinique, on va finir par ne plus le voir au milieu des herbes folles!


Voila, c'était le coup de sang! Sachez que la visite inclut un circuit (très court) en forêt, le long de la rivière Céron. Vous vous en doutez, nous avons un peu rallongé le circuit! Si vous y allez, et si vous êtes habiles, vous pourrez remonter la rivière en sautant de caillou en caillou pour remonter jusqu'à cet arbre sans vous mouiller les pieds!!! Avis aux amateurs!

Ce petit interlude est très rafraîchissant, et la végétation est vraiment étonnante ici.


On constate alors à quel point la nature peut nous donner, tout simplement, et combien, par fierté, individualisme et irresponsabilité, nous la pillons sans vergogne....


C'est sur cette note que nous prenons la route, côté caraïbes pour revenir sur Fort-de-France, puis sur Sainte-Luce, où, bien entendu, je pique une tête!


"J'avais prévu que cette journée serait longue, elle fut longue ET fatigante! Heureusement, demain, je dois retrouver Ronan, un ancien collègue des années FRAM, reconverti dans la pub en martinique. Ca risque d'être beaucoup plus cool"

lundi 28 mai 2007

Mardi 15 mai___H'est beau mais h'est chaud!


Il y a sept ans, lorsqu'on parlait de belles plages avec les clients de la Batelière, nous avions l'habitude de conseiller le "Cap Chevalier", situé au sud-est à partir du Marin et en direction de Sainte-Anne.

Nous projetons donc d'y aller aujourd'hui, malgré un ciel qui nous paraît... différent, comme chargé de poussière. Nous nous renseignons et l'on nous apprend que parfois, des brumes de sable provenant du Sahara viennent troubler la pureté de l'air antillais! Hahaaa, voila pourquoi j'ai la voix cassée et la gorge qui gratte!
Et comme par hasard, c'est aujourd'hui que nous passons devant la route du "Morne (colline) Gommier", d'où, selon le forum du Routard.com, il y'a une vue exceptionnelle sur la baie du Marin! Avec ce temps, c'est pas génial, mais bon, ça a le seul avantage de présenter les lieux. La petite île et le ponton en bas restent, pour moi, représentatifs du Marin!

C'est avec des clichés de cocotiers plein la tête et des envies de carte postale que nous reprenons la twingo (toujours vaillante) et mettons le cap sur ce fameux "chevalier".

Comme d'hab, la route est longue et sinueuse. Toutefois le Cap Chevalier est assez bien indiqué.
Nous suivons donc les panneaux et finissons par trouver le fameux cap, un village de pêcheurs où l'essentiel de l'activité de la journée, hormis la pêche le matin, semble être le bateau-taxi pour emmener les touristes sur les îlets alentours ou les fonds blancs (hauts-fonds) du coin.

Lorsque nous y étions, un cata a laissé échapper sa cargaison de franchouillards rougis dans lesdits fonds blancs ce qui me dissuada totalement d'aller m'y tremper! Toutefois, sachez qu'il est possible de louer des kayaks pour avoir, à moindres frais, une sensation de liberté.

Par contre, après une marche d'exploration à droite puis à gauche du village, je dois me rendre à l'évidence: ce n'est pas une carte postale! Hé oui, comme souvent en Martinique, le petit coin de paradis, il faut le chercher pour le mériter!
Et c'est reparti! Retour sur nos pas puis à droite, direction l'Anse Michel...




C'est mieux!



Sur cette photo, le village où nous étions juste avant se situerait au fond, derrière la pointe.

C'est donc beaucoup mieux! En plus la mer y est calme, ce qui n'est pas toujours gagné! Comme à chaque fois, nous commençons à marcher avec la mer turquoise à nôtre droite, comme une amie retrouvée qu'on ne veut plus quitter. Nous quittons petit à petit la plage "familiale" pour aller vers des anses plus petites et plus sauvages.

Un peu plus loin, des roches noires (car volcaniques), contrastent avec le sable blanc. Elles semblent avoir été placées-là par un artiste qui, en Martinique, à approché du chef d'oeuvre. Ceux qui connaissent apprécieront!

Comme souvent vers midi, la faim se fait sentir. Il est temps de tester la barre céréale hyper protéïnée des sportifs que j'avait prévue d'emporter au cas où. Ben c'est pas bon! Mais le site était beau et nous avons préféré y rester et manger mal, plutôt que de le quitter trop vite. Et ce fut une sage décision puisqu'on en a profité pour faire une séance photo sur la plage dont voici juste un échantillon...


Alors que chantal se prenait pour un top model, j'ai mis le masque et le tuba me prenant quand à moi pour un sportif. Et en bon naufragé voulant séduire sa naufragée, je lui ai ramené des coquillages!!! Allez, les commentaires, c'est parti!


Tout ceci nous porte gentiment jusqu'à 14h00 où nous décidons qu'il est grand temps d'aller aux Salines, à l'extrême sud, pour voir la Grande Anse de sable blanc réputée être la plus belle
de Martinique.




Jugez par vous même


Nous y sommes allés en semaine, et plus où moins en basse saison. Je vous laisse imaginer le monde qu'il y a en forte période de vacances...

Quoi qu'il en soit, cette plage est vraiment longue et on y a pied loin. Toute la végétation qui la borde cache de nombreux petits restos, et parfois, une clochette signale le passage d'une vendeuse de sorbet coco "maison". Je n'ai jamais testé, sachant comment la glace artisanale peut, contrairement à la Haute-Savoie, "fluidifier le trafic"! Mais je ne parle pas du trafic routier, c'est juste que les glaces "maison", ainsi que la glace pilée arrosée de sirop qui se vend un peut partout là-bas, peuvent parfois ne pas convenir à nos estomacs fragiles...

J'ai préféré de loin acheter des "Floup coco", souvent 60 cents voire 1€ l'un. On en trouve partout, et ces glaces à l'eau et au lait style Mr Freeze ont l'avantage d'être emballées. En 2000 et cette fois-ci, aucun souci avec ça. Ayez toutefois un couteau suisse sur vous pour trancher une extremité, parce qu'avec les dents.....!


Mais attention, je ne suis pas réfractaire à la cuisine locale, ni aux glaces en général. La preuve, la coupe que nous avons prise vers 17h00 à Saint-Anne, après notre balade (chaude) à la "Savane des Pétrifications".
Pour s'y rendre, c'est simple: à l'extrême gauche de l'anse des Salines, tout au bout de la route, il y a un petit chemin, puis un petit pont. Ensuite, c'est à vos risques et périls...





Le but était, encore une fois, de rejoindre une très belle plage, mais cette fois-ci en suivant des chemins balisés à travers une zone désertique et aride. De la végétation y subsiste, mais ce jour-là, la chaleur y était accablante, et la plage plus loin que dans mon souvenir!!!
Nous avons donc fait demi-tour pour revenir nous baigner à Grande Anse.









La plage tant espérée se devine au fond à droite... >>>>>





Mais pour vous, chers lecteurs privilégiés, deux astuces concernant la savane:
- Traverser la savane des pétrifications mène à la très belle "Anse Trabaud". On peut aussi y aller par une très mauvaise route (l'un des ronds points proches de Ste Anne l'indique), mais je crois que le parking y est payant.
- Faites la marche des pétrifications juste avant votre retour en métropole! Vous aurez en quelques heures de très belles couleurs, c'est garanti!

Vous comprendrez donc aisément pourquoi, après le déjeuner très (trop) léger et le coup de chaud de notre balade, nous avons apprécié d'aller déguster des sorbets tropicaux à Sainte-Anne, face au coucher de soleil...


"Cliquez sur la glace pour voir où c'était!"

Et malgré tout, en plus de s'être baignés dans tous ces endroits incroyables, j'ai tout de même fini la journée dans la piscine!

vendredi 25 mai 2007

Lundi 14 mai___Home sweet Rhum...

Après le stress d'hier, aujourd'hui, c'est du plaisir à l'état pur.

Au programme la visite (ou re-revisite) de l'"Habitation Clément", sur la commune du François. La commune est située sur la côte atlantique, c'est à dire à l'est de la Martinique.

Pour nous y rendre, et afin d'éviter les bouchons qui sont hyper-désagréables et totalement imprévisibles, nous quittons en direction de Petit-Bourg puis Saint-Esprit. Ce sont de petites routes, mais très pittoresques, pas encombrées et en plus, on arrive direct au domaine de l'Acajou où se situe l'Habitation Clément.

Dès l'arrivée, un sentiment de retour aux sources... Plus encore qu'à l'Hôtel Batelière, c'est à Clément que j'ai eu le coup de foudre. D'ailleurs, le rhum ne veillit-il pas dans ces grands tonneaux qu'on appelle "foudres de chêne"?
Le fameux foudre de chêne où l'on voit le niveau et la coloration du rhum en vieillissement. Et une empreinte, peut-être la mienne, qui sait...



La visite est libre et très intuitive.

Munis de notre audio-guide qu'on aura très peu écouté d'ailleurs, nous passons tour à tour dans les jardins,







les chais de vieillissement où le rhum prend lentement de l'âge à l'abri de la lumière,


et l'ancienne distillerie qui ne fonctionne plus mais dans laquelle on peut se ballader et suivre le chemin de l'élaboration du rhum.





On passe ensuite par le petit carbet (cabane) où Mitterrand et Bush père s'étaient vus en 1991. On dit qu'ils y ont discuté des projets de paix au Moyen-Orient... Dans un lieu pareil, ils ont plutôt parlé de rhum, je présume!

Car en matière de lieux prestigieux, l'Habitation Clément en est un. Je ne sais pas à quoi ça tient, mais il s'y dégage une impression de calme... et une odeur de rhum omniprésente.



Le climat n'y est pas trop chaud, et il y a cette maison perchée sur un petit morne (colline) et dominant les plantations...

Une malencontreuse panne de batterie ne m'a pas permis de faire de clichés de l'intérieur de cette demeure magnifique, et finalement, c'est pas plus mal, car la meilleure façon d'apprécier un lieu, c'est encore d'y aller.

Si ce n'est pas déja fait, j'éspère que vous pourrez vous y rendre un jour, et ce jour là, SVP, pensez à nous!

Au final, l'après-midi passée ici a été tout bonnement paradisiaque! Hé oui, ce n'était pas une plage, mais ça fait rien, on s'y sentait bien quand même. Et pour ce qui est du sable blanc et des cocotiers, attendez un peu, ça arrive!!!

Dimanche 13 mai___Double frayeur

En préparant le voyage, et certains collègues en ont été témoins, j'ai mis un bon moment à lire tous les bons plans qui se trouvent dans le forum "Martinique" du Routard.com

J'en avais fait un florilège en rassemblant sur deux feuilles A4 tous les bons plans que je ne connaissais pas. L'un d'entre eux arrivait en tête, une plage peu connue et réputée très belle: Le cap Macré, à l'est du Marin.

Ni une ni deux, je prends le strict minimum, et nous voila partis sur la route du Marin, puis direction Sainte-Anne. Au premier rond point, c'est à gauche, jusque-là, tout va bien.

La route se réduit, c'est normal, on quitte les axes principaux. Puis viennent les nombreux ralentisseurs, souvent très mal placés et pas indiqués. Heureusement, nous avions de bons freins et d'excellents amortisseurs!
Puis, on tourne à droite, et là, ce sont les nids de poule, les chaos et cailloux sur deux à trois bornes, tout ça pour arriver là! >>>>

Nous avons d'abord exploré les alentours. J'aime bien faire ça avant de m'installer quelque part. On a fait un tour sur une falaise, puis à travers les herbes pour finalement trouver un coin très tranquille, tout à droite de l'anse de sable blanc.

La mer remuait un peu, mais nous nous sommes baignés quand même.

Un petit pique-nique plus tard, après la sieste de la digestion faite, je décide d'aller seul explorer le côté gauche de la plage.

Le cap Macré étant un cap, il s'agit donc d'une pointe de sable qui s'avance dans la mer. J'étais curieux de voir l'autre côté! Je prends donc ma casquette, ma saco....

Aïe! Une poche de ma sacoche est grande ouverte, et c'est celle où je mets mon portefeuille!

Nous vérifions dans le sac: rien. Autour:rien!
Je réfléchis, impossible de savoir ce que j'en ai fait. Il est 14h00 et nous décidons de rentrer en urgence au bungalow. Chantal est alors la seule de nous deux à avoir ses papiers. Je lui laisse donc le volant de notre bolide. Pour une première fois, elle est de taille! Chantal a du conduire sans direction assistée et à travers les chaos de la route jusqu'à Sainte-Luce où, le coeur battant, j'ouvre le placard et découvre mon portefeuille et tous mes papiers!

La veille, en partant à la plage à pieds, j'avais vidé ma sacoche, n'emportant que le minimum. Voila la raison de cette première frayeur, qui fut de taille, croyez-moi!

L'après-midi déjà bien gâchée par cette montée en pression, nous choisissons de limiter les dégâts en profitant de la piscine.
C'est alors que la vie de famille nous rattrape, et que nous nous retrouvons, Chantal et moi à encadrer Hugues-Vincent et ses deux petits cousins, Oléane et Melvin.

Tout se passe bien. On chahute un peu avec Vincent qui nage très bien, quant aux deux petits, nous les promenons dans l'eau. C'est sympa et ça nous déstresse de nos émotions du matin. Chantal en profite pour faire plein de photos et je finis pas sortir pour les regarder quand... je vois le petit Melvin sous l'eau...

Je saute à nouveau et le sors in-extremis! Il avait bu une très grosse tasse mais a très vite repris ses esprits. Là, ça a calmé tout le monde!

Une journée riche en émotions. Dimanche 13 mai, était-ce un signe?

Samedi 12 mai___Le marché aux épices

Après une bonne grasse mat' et n'ayant pas vraiment planifié la journée, nous convenons d'aller faire un tour à Fort-de-France afin de découvrir son marché aux épices.

C'est un marché couvert où chaque matin des martiniquaises souvent habillées en tenue traditionnelle vendent aux touristes leurs épices, punchs parfumés, légumes locaux et souvenirs en tous genre. Ce marché-là reste une attraction, et on n'y voit d'ailleurs que des métropolitains.

Nous y avons trouvé pas mal de petits sachets remplis de columbo, safran, curry et autres poudres plus ou moins hors de prix en europe... mais tout à fait légales!!!
Je tenais aussi particulièrement à ramener de la muscade et du punch coco, ce que j'ai trouvé chez "Marie", l'originale!


Après avoir fait affaire, la doudou, très rodée aux coutûmes touristiques nous a proposé de faire des photos, ce que je n'avais même pas envisagé de faire. Mais il faut croire que bon nombre de nos concitoyens trouvent foklorique de poser tout sourire à côté d'une doudou antillaise...mouais!

Quelques pas plus loin, au hasard des rues de la capitale de l'île, anciennement appelée Fort-Royal (d'où le nom de ses habitants, les Foyalais), voici comment en créole on appelle un manège pour enfants: chouval bwa (chevaux de bois).

Fort-de France est la base de la marine française aux Antilles dont le quartier général se trouve au Fort Royal (qui donna son nom...) visible à l'extrême gauche de la baie. Ce fort se visite, et on peut d'ailleurs y voir des iguanes.

Pour ceux qui souhaitent partir sous peu en martinique, sachez que la ville se dote d'un front de mer "touristisé". Je m'explique. Jadis, il y avait une grande place, un square, appelée "la Savane". Le jour, c'était un marché aux souvenirs assez conséquent, et dès la nuit tombée, l'endroit était connu pour être mal famé.
Actuellement, la ville fait de grands travaux dans ce square. Le marché touristique s'est déplacé et se trouve maintenant dans un vieil hangar fissuré et peu attrayant. A en croire Nadine qui y travaille, ça devait être du provisoire, mais ça dure...

Le front de mer sera (normalement) plus dégagé et éclairé pour être propice à la promenade.
La ville éspère que ces améliorations amèneront des restos et commerçants à s'y installer pour le faire vivre.
Sachez enfin que la Bibliothèque Schoelcher (ci-contre), l'un des monuments représentatifs de la ville est en rénovation et est donc couverte d'échafaudages et quasi invisible.


La photo n'est pas de moi, sinon on n'aurait rien vu...vous me suivez?


Ah, j'oubliais! Au marché, nous avons aussi acheté deux christophines. késako?
Ca ressemble à ça, et pour le goût... C'est bon, mais difficile à décrire.
Nous, on les a préparées en gratin. Pour moi, c'est à mi-chemin entre la pomme de terre et la courgette... Bref, un peu galère à éplucher (limite ampoules aux mains!), mais le gratin était...top.
On a trouvé une noix de coco. Je l'ai ouverte en récupérant l'eau qui est dedans.
J'ai fait cuire mes christophines coupées en dés dans l'eau de coco avec sel et ail.
Une fois les légumes attendris, je les ai sortis en gardant un peu d'eau de cuisson, puis beurre, crème et copaux de coco.
Le tout a été mis à gratiner et, au bout d'une heure, une agréable odeur m'a forcé à sortir de la piscine...

C'était ça!

Le repas était excellent (c'est Chantal qui le dit!). Ca a fait passer la désillusion de l'après-midi. En effet, après s'être tapé la chaleur et la poussière de la ville, j'avais envie de ne pas conduire pour aller à la plage. Nous avons donc marché une dizaine de minutes sous le cagnard pour arriver sur une plage pas top... et si, ça existe aussi là-bas!

"Nous nous sommes donc juré que demain, nous chercherions un petit coin de paradis"

Vendredi 11 mai___Le rhum et la banane...

Aujourd'hui nous avons décidé de partir sur le nord-est, à Sainte-Marie plus précisément, où est fabriqué le fameux rhum Saint-James, une des marques les plus anciennes et l'une aussi des plus connues avec sa bouteille haute et carrée.

La distillerie est au beau milieu de la petite ville de Sainte-Marie, et en cette saison, les tracteurs chargés de canne se succèdent à la pesée. C'est la première étape du cycle de préparation du rhum. Chaque exploitant, qu'il soit gros ou petit, vient faire peser son chargement à l'entrée de la distillerie.








Il faut imaginer l'effervescence qui peut exister de février à juin, période de récolte et de fabrication du rhum. On croise de très nombreux tracteurs ainsi chargés le long des routes, et parfois, de fortes odeurs de rhum résultant de la fermentation plus ou moins sauvage des déchets de canne à sucre à proximité des champs.
En comparaison avec le rhum, la production sucrière se résume à une seule sucrerie appelée "Le Galion" et située non loin de Sainte-Marie, où nous sommes actuellement. Il faut d'ailleurs ajouter que ledit "Galion" s'est récemment mis à produire du rhum, c'est dire!

A Saint-James, la distillerie se voit mais ne se
visite pas, par contre une galerie répartie sur les deux étages de la maison de maître retrace l'épopée de cette marque renommée.

La visite est totalement libre, avec (et ce ne sera pas la dernière!) une dégustation tout aussi gratuite de leurs produits. Nous avons apprécié la liberté de visiter et de prendre des photos. Eux ont compris que toute photo prise est une pub à peu de frais!

Ici, c'est l'étage de la maison.





Nous avons pris un déjeuner léger à l'ombre de l'avancée
style colonial de cette maison qui, avouons-le, nous a vraiment plu.




Depuis la distillerie, un petit train emmène les badauds à travers les champs de canne.
Le circuit de ce tortillard emmène jusqu'au niveau du musée de la banane, situé quelques kilomètres à l'intérieur des terres, mais le train ne s'y arrête pas. Dommage, grouper les deux visites aurait été judicieux et nous y serions peut-être allés. Mais non! Nous avons repris notre "Ferrari" et, comme des grands, avons fait la route pour le musée de la banane.


La visite se décompose en deux étapes: d'abord une grande bâtisse ancienne où les photos sont interdites (!!!), mais où l'on peut déguster des bananes... super !!! Un DvD y explique les différentes étapes de culture, de récolte et de conditionnement des fruits. Ensuite, un circuit botanique nous fait découvrir plein de bananiers différents. J'y ai pris plus de photos de fleurs que de bananes! Il y en avait pourtant de nombreuses variétés, mais pas de quoi se relever la nuit.

Et enfin, une boutique nous proposait des produits dérivés, style gateau banane, liqueur, sorbet etc... Mais, pour 7,50€ par personne, ils auraient pu se fendre un peu plus. Le gateau était bon, mais le prix d'entrée m'est resté en travers!

Bon, allez, c'est les vacances, on va pas se prendre la tête pour 100 balles!

Direction, la plage, car par cette journée caniculaire, on commence à rêver de plonger dans tout ce qui ressemble à de l'eau. Un bon souvenir d'il y a sept ans m'oriente donc vers la péninsule de la Caravelle, où la plage de Tartane m'avait jadis bien plu. Une mini déception en y trouvant du sable gris et plus aucun repère style resto ou baraque à crèpes sur la plage. Dommage!

Mais qu'à cela ne tienne, on s'est baignés quand même, et sur la route du retour, on a pris cette photo qui vaut ce qu'elle vaut!


Vivement demain !


jeudi 24 mai 2007

Jeudi 10 mai___Le tour Sud-Ouest...



Et c'est parti pour les visites, Madinina, nous voilà!

Aujourd'hui, c'est direction le Diamant puis les Anses d'Arlet pour revenir par les Trois Ilets, en gros, toute la portion sud ouest.

Le Diamant, avant d'être plus ou moins le symbole de la martinique, est avant tout un piton de basalte qui forme une petite île arrondie et escarpée, au sud de la Martinique.


C'est un site remarquable pour la plongée, même si les eaux qui l'entourent sont tourbillonnantes et dangereuses pour la navigation. D'ailleurs, il est quasi-impossible d'y monter, et pour les rares aventuriers qui en auraient osé l'ascension, ce pic rocheux ne présente que peu d'attraîts hormis les ruines d'anciennes fortifications anglaises. La plus belle facette de ce Diamant, c'est depuis la plage du village éponyme qu'on peut la voir. En voici quelques aperçus...






Alors? Ca le fait, non?




Puis, après notre séance photo sur la plage du Diamant, nous avons continué la route vers l'ouest et découvert un peu par hasard un coin magnifique, les Anses d'Arlet. Il faut dire qu'il était déjà midi et que l'appel du ventre nous fit nous arrêter là-bas pour casser la croûte.
En bons aventuriers que nous sommes, nous n'avions rien prévu et avons trouvé un petit resto antillais (ça va de soi...quoique!), avec spécialités de poisson grillé (à Grande Anse, au bout de la rue qui longe la plage, à droite).

Après la pause-repas, la pause-sieste s'impose. A deux pas de là, la plage nous tendait les cocotiers! Nous avons donc succombé à la tentation de la paresse en passant une bonne partie de l'après-midi à nager avec les poissons et à somnoler à l'ombre d'un tamarin.


Les fruits du tamarin ressemblent à de grosses cacahuètes et renferment une chair souple et sucrée, comme un fruit confit. C'est par pur hasard que nous avons trouvé de l'ombre sous un tel arbre, mais depuis, Chantal ne jure que par la confiture de Tamarin. Elle m'en a fait ramener deux pots... elle est accro!

Une note spéciale à Grande Anse, où le snorkeling (plongée en masque et tuba) prend tout son sens. Il y'a dans la baie, à quelques dizaines de mètres du bord, un groupe de rochers où de nombreuses espèces de poissons se côtoient. Les eaux y sont très calmes et peu profondes (de 2 à 6-7 mètres) et des familles entières y ont barboté sans souci.

J'y ai vu des carengues, des poissons anges français, des poissons trompette, des éponges et des anémones... Un vrai régal pour les yeux!
(Essayez ce petit diaporama qui montre des fonds martiniquais
et certaines espèces citées plus haut)

Au retour via les Trois-Ilets, nous sommes passés devant la "Maison de la canne" qui dédie la visite à la culture de la canne à sucre et au passé sucrier de la martinique.

Quitte à passer devant, autant la visiter, d'autant que je me souvenais ne pas l'avoir faite il y'a sept ans. La visite est intéressante, mais malheureusement, les photos y étaient interdites. J'en ai pourtant fait deux, n'étant pas au courant de cette règle débile, car il n'y a vraiment aucun secret à garder jalousement dans ce musée...



Voila donc l'objet du délit, un contre-jour représentant une vieille chaudière à tubes, dans laquelle aucun tube n'a subsisté (récupérés sans doute pour un autre usage) et qui servait à l'époque à créer la force motrice qui actionnait les moulins à canne.


Pour faire bref, ce que j'ai retenu de cette visite, c'est qu'à l'origine, la canne était cultivée en Martinique pour son sucre et que, face à une concurrence internationale de plus en plus grande occasionnant la baisse du prix du sucre, il a fallu trouver une parade pour sauver une vie agricole essentiellement tournée vers la canne. Et ce fut le RHUM!

...Mais il est déjà 18h00 et la nuit tombe... Il faut le savoir, les journées sont courtes aux antilles. Nous avons donc mis le cap sur le sud, Sainte-Luce et notre piscine, histoire de finir en beauté!