Bienvenue... là-bas!

Bienvenue à tous sur notre blog spécial "vacances en martinique". Du 8 au 22 mai, plus de 1000 km en twingo pour ramener pas loin de 200 photos! Toutes ne sont pas ici, seulement les meilleures... et peut-être bientôt de la vidéo. Bonne visite, bon voyage!!! Un conseil: Servez-vous de la liste des titres (cadre vert foncé) pour lire les articles dans l'ordre;-)

mercredi 30 mai 2007

Mercredi 16 mai___La grosse journée...


S'il est une route à conseiller pour son côté sauvage et la végétation qui la borde, c'est la route de la trace, qui part de Fort-de-France jusqu'aux pentes de la Montagne Pelée. Au village du Morne Rouge, la route se sépare alors vers l'est, côté atlantique et vers l'ouest, la ville de St Pierre et le côté Caraïbes.

Nous nous levons tôt car la journée est chargée. Après un petit dej rapide, et fiers de notre belle avance, nous nous dirigeons vers Fort-de-France.... à 10 Kmh!
Hé oui, voila pourquoi la Martinique, c'est pas le paradis: les bouchons!
Après avoir perdu une bonne heure, voici le panneau "Balata" qui indique la sortie pour la trace.
Aux Antilles, sachez qu'une trace, c'est avant tout un sentier ou un chemin forestier. Cette route est belle et vient d'être refaite. Loin d'être un sentier, elle est même tout à fait praticable, à quelques virages près!

La trace, c'est d'abord une série de virages qui nous fait prendre un peu de hauteur. Entre deux virages, l'Eglise de Balata, le petit Montmartre. Je me souviens que les guides en faisaient tout un plat lorsque je travaillais dans le tourisme... Personnellement, je la trouve assez kitsch, cette petite imitation du Sacré-Coeur. Notez qu'il y a depuis là un beau point de vue sur Fort-de-France et sur sa baie.
Il est aussi intéressant de remarquer la polychromie de la facade due au contraste basalte/ciment, mais en dehors de ça...
Puis la route passe devant les célèbres Jardins de Balata. Ils sont bien agencés et le climat y est plus frais qu'au niveau de la mer. C'est l'étape touristique obligée car elle permet aux gens d'avoir "un max" de photos de fleurs en un "min" de temps! Ce jour-là, il y avait bien 4 ou 5 bus, soit au bas mot 200 chemises à fleurs à l'intérieur. Nous avons donc continué notre route! Il faut cependant savoir que pour l'achat d'une entrée au jardin, la visite de l'Habitation Latouche (côte Caraïbes) est gratuite, il suffit d'y aller...

Tout le long de la route de la trace, qui monte en serpentant entre les Pitons du Carbet et jusqu'à la Pelée, j'aime particulièrement le caractère luxuriant de la végétation. Les fougères arborescentes côtoient les lianes et certains bambous sont impressionnants. Descendez donc à Absalon, une ancienne station thermale, et marchez un peu en forêt, vous verrez...






Nous voici enfin au Morne Rouge. De là on peut choisir de monter à la montagne Pelée (en face), de redescendre sur l'atlantique par le Morne Vert (à droite) ou sur la côte ouest (à gauche).






Nous choisissons la dernière solution car la visite de la distillerie Depaz, sur les hauteurs de St Pierre, nous intéresse beaucoup.



Située sur les pentes volcaniques de la Pelée, le rhum Depaz est élaboré avec une eau particulièrement pure. La force hydraulique était d'ailleurs longtemps celle qui y actionnait les moulins à canne. Aujourd'hui, et depuis un bon moment, c'est une machine à vapeur monumentale qui est au coeur de la distillerie.


J'ai trouvé fascinant le fait que la canne, en dehors de produire le jus sucré qui, distillé, devient le rhum, produit aussi une fois broyée, le combustible necessaire pour le fonctionnement des machines.
En résumé: de l'eau, du feu, de la canne et ça marche!


La visite, gratuite aussi à Depaz, nous permet de visiter la distillerie en fonctionnement, en passant par toutes les étapes que suit la canne à sucre. La pesée, le lavage, le broyage, tout... jusqu'à la distillation, dans des colonnes à distiller dernier cri.

Comparez plutôt:




<<<<< Avant...








Maintenant >>>>>



L'apparence a changé, mais le procédé est le même. Chaque cerclage correspond à un étage où le rhum en distillation augmente peu à peu sont degré d'alcool. A chaque niveau, l'alcool se condense et tombe dans des réceptacles où il bout de nouveau avant de monter à l'étage supérieur. Simple et efficace!

Le rhume sort de ces colonnes infernales à 70°!!! Impropre, à la consommation à un tel degré, il est ramené aux alentours des 50° d'alcool grâce à l'injection d'eau dans la cuve. Et c'est là, qu'intervient l'eau pure de Depaz! Voilà, tout s'éclaire!

Notez la présence d'un musée Vapeur sur le site Depaz où sont exposés divers objets liés à cette force motrice. Intéressant et insolite!

Nous remprenons la route en direction de Saint-Pierre. Cette ville garde l'empreinte de l'éruption qui la rasa, le 8 mai 1902 à 8h02 précises (cf. l'horloge atomique qui n'éxistait pas encore!!!). Je ne m'étendrai pas outre mesure sur cette ville, jolie certes, mais dont le passé douloureux laisse encore aujourd'hui une impression bizarre, tout comme les tartines romancées qu'on peut lire à son sujet dans les guides.

Lorsque nous y étions, il faisait chaud, très chaud! Et la journée n'était pas finie. J'avais prévu de grimper encore plus au nord, jusqu'à l'anse Céron (la crique où se jette la rivière du même nom).


Le but de cette visite, c'est l'Habitation Céron, une ancienne sucrerie située dans une cadre verdoyant et fleuri. Dans mon souvenir, c'était un endroit magique...mais y'avait un truc!

Et le truc, c'est le manque de soin de l'ensemble du site. Tout en haut de la ruelle que forment les batiments de la sucrerie, un DvD passe en boucle. Nous nous assayons sur l'une des quelques chaises de jardin disposées en demi cercle, et, consternés par son côté amateur, regardons un film explicatif dans lequel tout est à l'image de l'exploitation.


Nous y découvrons un personnage devant être l'héritier du domaine, expliquer de manière désinvolte, la cigarette "au bec", à quoi servaient les bâtiments et l'exploitation en général.
C'est long, mal construit, mal monté, mais............ il y a du quad!

C'est nouveau, totalement en désaccord avec le site, mais bon, comme ça plaît aux touristes... La fin du DvD, c'est comme un film de vacances amateur. On voit ce type et un groupe de quidams se suivre à deux à l'heure sur des quad trop petits.... C'est pitoyable!
Il ferait mieux, ce type, d'arrêter de fumer et de se mettre à désherber son domaine, refixer les panneaux explicatifs, et proposer une vraie mise en valeur du site. Parce qu'honnêtement, l'arbre le plus vieux de Martinique, on va finir par ne plus le voir au milieu des herbes folles!


Voila, c'était le coup de sang! Sachez que la visite inclut un circuit (très court) en forêt, le long de la rivière Céron. Vous vous en doutez, nous avons un peu rallongé le circuit! Si vous y allez, et si vous êtes habiles, vous pourrez remonter la rivière en sautant de caillou en caillou pour remonter jusqu'à cet arbre sans vous mouiller les pieds!!! Avis aux amateurs!

Ce petit interlude est très rafraîchissant, et la végétation est vraiment étonnante ici.


On constate alors à quel point la nature peut nous donner, tout simplement, et combien, par fierté, individualisme et irresponsabilité, nous la pillons sans vergogne....


C'est sur cette note que nous prenons la route, côté caraïbes pour revenir sur Fort-de-France, puis sur Sainte-Luce, où, bien entendu, je pique une tête!


"J'avais prévu que cette journée serait longue, elle fut longue ET fatigante! Heureusement, demain, je dois retrouver Ronan, un ancien collègue des années FRAM, reconverti dans la pub en martinique. Ca risque d'être beaucoup plus cool"

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